Ces cinq derniers jours, les autorités sanitaires ont enregistré 299 cas de coronavirus dans le pays. Plus de la moitié des cas enregistrés en deux mois. Au cours de la seule journée du 16 mai, 98 personnes ont été testées positives et 77 autres cas le lendemain, ce qui porte à 533 cas confirmés, dont 52 importés et 481 à transmission locale sur 2 120 personnes testées, 21 décès et 21 patients déclarés guéris.
Des membres de la population parlent d’une épidémie de fièvre dans le pays au lieu d’accepter l’existence de la propagation de la Covid-19.
« Il n’y a pas une épidémie de fièvre à proprement parler. C’est certain qu’il y a une épidémie de Covid-19 dont l’un des signes est la hausse de température corporelle (la fièvre). La fièvre reste l’un des signes connus qui détermine les risques qu’une personne soit infectée par le nouveau coronavirus (Covid-19). Dès que la personne présente de la fièvre on lui conseille ipso facto la quarantaine… », a fait savoir au Nouvelliste le directeur général du ministère de la Santé publique.
« Souvenez-vous, a ajouté le Dr Lauré Adrien, le premier geste qu’on pose pour contrôler les gens, c’est la prise de la température. Il est donc évident qu’il y a un lien entre la température élevée et la Covid-19 dans ce contexte de pandémie. »
« C’est une obligation pour toute personne constatant une fièvre de recourir au système pour une évaluation et un suivi approprié à son cas. Nous devons (allons) rapidement renforcer les mesures de protection du personnel dans les salles de triage de certaines institutions sanitaires et encourager la population à changer de comportement, tout en respectant les mesures de protection individuelle et collective (port du cache nez, lavage fréquent au savon des mains, distanciation physique) à aller se faire examiner dans un poste de santé qui déterminera si la fièvre doit être considérée comme un signe d’une autre maladie ou s’il y a un lien potentiel avec la Covid-19 et ainsi prendre les mesures qui s’imposent », a annoncé le directeur général du ministère de la Santé publique.
ROBENSON GEFFRARD