Ariel Henry maintient sa visite aux Gonaïves le 1er janvier alors que la ville est en effervescence…

Barricades de pneus enflammés, mouvements de protestation, tirs sporadiques… À environ quarante-huit heures de la visite du Premier ministre Ariel Henry aux Gonaïves à l’occasion de la célébration des 218 ans de l’indépendance du pays, la ville est en effervescence. Des groupes armés comme des membres de la population protestent contre la présence éventuelle du chef du gouvernement aux Gonaïves le 1er janvier prochain.

« Le Premier ministre Ariel Henry maintient sa visite aux Gonaïves ce 1er janvier à l’occasion des 218 ans de l’indépendance du pays », a confié mercredi au Nouvelliste un membre du cabinet d’Ariel Henry. Sur le terrain aux Gonaïves, la situation tend de plus en plus à dégénérer.

A cause des mouvements de protestation, la construction du stand devant accueillir le Premier ministre est à l’arrêt. Des individus ont tenté d’incendier mardi soir une entreprise appartenant à l’agent exécutif intérimaire des Gonaïves. Des tirs sporadiques ont été entendus dans la ville depuis la visite du directeur général de la Police nationale d’Haïti dans la cité de l’indépendance mardi, selon les constats du correspondant permanent de Le Nouvelliste dans la région.

Des individus armés du quartier de Raboteau ont forcé l’arrêt de la construction du stand qui devrait accueillir le Premier ministre Ariel Henry, le 1er janvier 2022 aux Gonaïves. Mardi, plusieurs coups de feu ont été tirés en direction de la place d’armes où devrait se dérouler une partie des cérémonies officielles à l’occasion de la fête de l’indépendance du pays le 1er janvier 2022.

Jean Elie Saintélus, qui travaille dans la construction du stand devant accueillir le Premier ministre a été blessé par balle au niveau de la tête.Tôt ce mercredi 29 décembre, des détonations d’armes automatiques ont retenti au bas de la ville et dans les parages de la cathédrale des Gonaïves. Lama cosmétiques, l’entreprise du maire principal des Gonaïves, Donald Diogène, a été victime d’une tentative d’incendie. Des pneus enflammés et d’autres objets ont été remarqués devant l’entreprise.

Donald Diogène, joint par téléphone, a dénoncé cette attaque qui, selon lui, vise à boycotter la visite du Premier ministre dans la ville le 1er janvier prochain. Selon lui, ceux qui sont derrière ce mouvement veulent tout simplement avoir de l’argent…

L’activiste Winter Etienne, chef du mouvement baptisé « Nou se revolisyonè », un groupement armé du quartier de Raboteau, soutient que le Premier ministre Ariel Henry ne mettra pas les pieds dans la cité de l’indépendance le 1er janvier prochain.

Contacté par le journal, des responsables de la Police nationale d’Haïti (PNH) aux Gonaïves refusent tout commentaire. Toutefois, ils donnent la garantie que des mesures sécuritaires seront prises pour faciliter la venue du Premier ministre dans la ville et le bon déroulement des activités officielles à l’occasion de la fête de l’indépendance.

Plusieurs rencontres ont été réalisées aux Gonaïves sur la visite d’Ariel Henry dans la ville pour la célébration du 218e  anniversaire de la proclamation de l’ indépendance du pays. Le ministre de la Défense, Enold Joseph, avait déjà rencontré plusieurs acteurs de la ville le dimanche 26 décembre dernier. Le mardi 28 décembre, Frantz Elbé, directeur général de la Police nationale d’Haïti, a lui aussi visité les chantiers de construction des stands.

JohnBecker Jean 

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