La rumba congolaise, un genre musical né dans les années 30, est aussi une danse populaire. En République démocratique du Congo, dans les rues de Kinshasa notamment, il n’est pas étonnant de croiser des habitants en train de danser.
Tous les soirs, les rues de Kinshasa (République démocratique du Congo) s’éveillent au son d’un rythme chaloupé. Dans les restaurants et bars de cette capitale tentaculaire, la rumba congolaise est ici chez elle. De vieux haut-parleurs grésillant, un look parfois décalé, et tout le monde danse. Le genre musical, né dans le pays, accompagne son histoire. En 1960, quand le roi de Belgique vient signer les traités d’indépendance, il est accueilli par une rumba. Quelques années plus tard, c’est à Kinshasa que la rumba connaît son âge d’or. Les textes, en lingala, parlent avant tout d’amour, mais les messages se veulent parfois critiques ou politiques.
Inscrite au patrimoine culturel de l’Unesco
La rumba a voyagé. À l’origine, c’est une danse rituelle d’Afrique centrale. Elle s’est ensuite développée à Cuba avec les descendants d’esclaves, puis est revenue en Afrique dans les années 40. Aujourd’hui, la relève est assurée. L’Institut national des arts forme les musiciens locaux depuis plus de 50 ans. La rumba, c’est aussi une danse : deux partenaires collés serrés, un pas ondulant et un mouvement naturel du bassin.
Depuis décembre 2021, la rumba congolaise est inscrite au patrimoine culturel de l’Unesco. Plus de 100 ans après sa création, elle s’est modernisée : plus sexy, plus actuelle dans les paroles, elle garde la cote auprès des nouvelles stars locales.
Crédit: francetvinfo.fr